Voici une bien belle histoire comme sait en inspirer le monde sportif. Ah, le rugby « ce sport de brutes joué par des gentlemen », rappelle à qui veut bien l’entendre, le ?vieil adage populaire anglais. Mais ce sport, au satané ballon ovale qui ne va jamais là où l’on veut, sait pourtant accompagner ceux qui savent ce qu’ils veulent.
Avec ses valeurs de solidarité, d’osmose de groupe et de courage, le rugby est en effet une grande école de la vie qui a beaucoup donné à Salem ATTALAH.
Ce sanclaudien, homme généreux à l’œil vif, doux à la ville, ferme et déterminé dans les stades, n’a pas rechigné à rendre à ce beau sport ce qu’il lui a donné.
Agé de 44 ans, il a passé en effet plus de la moitié de sa vie sur les pelouses. Mais comme son énergie le chatouille en permanence, il a tout de même pris le temps de mener à bien ses études d’informatique dont il fait bénéficier aujourd’hui l’hôpital de Saint-Claude et de fonder une famille avec deux enfants qui, en aparté, chuchotent avec beaucoup de respect, que le papa, « jusque-là, on l’a plus vu à la télé que dans le salon ! ». Ainsi vont les destins de celles et ceux qui ont le feu sacré. Alexis VUILLERMOZ, cette autre étoile sanclaudienne, ne dira pas le contraire. Saint-Claude, grande terre de cyclisme mais aussi de rugby depuis plus d’un siècle, peut donc rajouter désormais à ses lettres de noblesse Salem ATTALAH, grand arbitre du TOP 14, très respecté par ses pairs. Mais après avoir joué 15 ans et arbitré 12 saisons de l’échelon régional au national en passant par l’international, il tirera sa révérence à l’été 2017 pour laisser la place aux jeunes tel que le prévoit le règlement de la FFR (Fédération Française de Rugby).
Vestiaire d’arbitre, l’organisation et les valeurs du corps arbitral, les coulisses, la carrière et l’avenir : entretien avec Salem ATTALAH…