Son art est sa vie. Dominique Sosolic a rencontré l’art subtil de la gravure il y a quelques décennies de cela. Aujourd’hui, dans son bel atelier dolois qui respire une certaine sérénité, il poursuit son itinéraire secret qu’il donne néanmoins en partage.
De fins sillons tracés au mince burin dans une feuille de cuivre d’un millimètre d’épaisseur. De l’encre qui prend possession des creux, du papier qui s’en nourrit…
« Pour être graveur, il faut une main d’ouvrier, un cœur de poète, un cerveau de philosophe » résume en souriant l’ancien professeur d’arts plastiques. Pétri d’une culture Renaissance alliant esthétisme et humanisme, Dominique Sosolic utilise les mêmes outils qu’utilisaient les graveurs du 15ème siècle, siècle de tous les possibles.
« La gravure est un médium comme la peinture, la sculpture. Son esthétique a traversé les siècles » confie l’ancien élève du Collège de France, de la Sorbonne et de l’école des Beaux-Arts. Ayant quitté Strasbourg et choisi Dole pour son côté Nature, le graveur, qui se nourrit d’art, de culture et de littérature, vient d’achever sa dernière œuvre baptisée « une singularité » : « il s’agit d’une interprétation moderne de « l’origine du monde » de Gustave Courbet ». On la retrouvera sans doute exposée dans quelques grandes capitales du monde où le graveur dolois n’est pas un inconnu, connaissant bien les cimaises.
Courbet, natif d’Ornans, où le graveur a passé une partie de son enfance. Dominique Sosolic vit sa vie en orbes grandissantes, au fil de sillons par lui gravés. La baie de son atelier donne sur un jardin, des arbres : « En ce moment, il y a un petit écureuil sur une branche » remarque-t-il doucement.
Le grand Tout est un assemblage de détails – comme la gravure, cette alchimie du métal, de l’encre, de la pierre et du papier…