André Besson est un authentique Jurassien dolois. Il nous raconte ici ses débuts, notamment cet instituteur de La Bedugue qui l’incite à écrire un journal. Depuis, il ne s’est plus jamais arrêté d’écrire…
En 1946, il publie son premier livre « Mon journal sous l’Occupation ». Puis la liste est longue, une cinquantaine d’ouvrages historiques ou de romans, mais aussi des articles pour la Presse ou les périodiques d’Histoire, un grand nombre de conférences, une vingtaine de films ou documentaires sont adaptés de son œuvre. Il a présenté à la télévision une émission littéraire durant trois ans, où il a reçu une centaine d’écrivains français et étrangers. Il est lauréat d’un grand nombre de prix, parmi lesquels le prix Zola, le prix Pergaud, le prix de l’Académie Française ou le prix Edgar Faure.
Son témoignage nous captive. Nous, les pressés stressés, on l’écoute, il parvient à nous rendre instantanément calmes et attentifs. Puis, il nous fait l’honneur de lire lui-même son premier poème, « Oradour », écrit en 1944 à l’âge de dix-sept ans à peine et, à l’époque, diffusé clandestinement.
André Besson a fait son service militaire après-guerre dans les Forces Françaises en Allemagne, ayant pour mission de rassembler tous les documents et reportages dans le pays dévasté. Il enquête, interroge, accumule une formidable documentation, devenue une très précieuse source historique, un témoignage irremplaçable sur le quotidien des années meurtrières de la seconde Guerre Mondiale. Puis il termine ses études et rentre dans l’Administration, se réinstallant dans le Jura. Il consacre tous ses loisirs à la littérature et continue son œuvre, parfois sous des pseudonymes. Il a été fait Chevalier de la Légion d’Honneur en 2006.
Par testament, il fait don de tous ses documents à la médiathèque de Dole. La boucle jurassienne est bouclée, il vit maintenant dans sa ville des jours paisibles, loin de cette adolescence au début de la seconde Guerre, où il s’était définitivement doté de sa meilleure arme : sa plume.
Merci Monsieur Besson.